La mémoire

Jean Maisondieu écrit dans sa préface à Sigmund Freud: Mémoire, souvenirs, oublis:  ... << Sa mémoire est précieuse à l'homme. Elle lui sert à s'orienter dans le temps et dans l'espace. À se situer par rapport à lui-même et aux autres. À acquérir des connaissances et à les conserver pour en avoir l'usage quand il la sollicite. Il peut s'en servir machinalement quand il a automatisé des savoir-faire, comme il peut la faire travailler avec une attention soutenue. Elle fonctionne en per­manence. Même quand il dort, elle ne fait pas vraiment relâche. Elle se débride tandis que la réalité et ses contraintes spatio-temporelles sont mises sur la touche. C'est alors que l'homme fait des rêves. Mais il s'empresse de les oublier, car dans ses rêves, derrière des scènes bizarres où se glissent souvenirs confus et souvenirs précis sans le moindre souci de chronologie, se laissent deviner des désirs qui se voulaient secrets même pour lui. Mais ils sont là et bien là, prêts à se révéler dès lors que, dormant, il perd le contrôle qu'il exerce - non sans difficultés parfois - sur sa mémoire à l'état de veille.>>

Jean Maisondieu écrit encore  <<La découverte fondamentale ( de Freud) , celle qui lui a permis toutes les autres, c'est que des troubles de la mémoire peuvent relever d'un désir d'oubli et d'une envie de ne pas se souvenir dont la ren­contre génère le refoulement.>>