L'idée de la perte

C'est une phase de souffrance.


Dans cette phase l'attitude rationnelle est peu fréquente, elle est remplacée par la recherche et la construction d'une rationalisation, la recherche d'un coupable ou de causes expliquant la perte.

Cette phase est tournée vers le passé. elle est consacrée à la plainte. Cette phase est gouvernée par l'illusion, l'attachement, la croyance au caractère permanent, voir éternel des êtres ou des objets.
Elle se décline en diverses étapes :

Par commodité dans les paragraphes qui suivent, j'utilise le vocabulaire de l'Analyse Transactionnelle.

L'endeuillé cherche à réparer sa perte en essayant de multiples solutions, dont on reconnaîtra assez aisément les caractéristiques communes et qui toutes échouent.
Le comportement de la personne est souvent celle d'un Enfant Adapté (au sens de Analyse Transactionnelle)

  • soit soumis subissant une volonté extérieure,
  • soit rebelle exprimant sa colère pour défendre le lien perdu, marchant pour en retenir tout ou partie.

Quand le découragement arrive, il se soumet et rentre dans la dépression. Dans sa dépression comme dans sa colère l'endeuillé cherche à faire partager ses sentiments et génère souvent des réactions d'agacement.

 

Les personnes dans l'environnement de l'endeuillé se sentent alors coupable, ce qui accentue les comportements de type parentaux. L'environnement de l'endeuillé se comporte

  • tantôt comme un parent nourricier : les rites religieux et certains rites sociaux s'inscrivent dans ce cadre
  • tantôt comme un parent normatif en imposant de tel ou tel rite telle ou telle conduite.

L'interaction avec cet environnement parental conforte la soumission ou la rébellion.


Souvent, l'endeuillé se sent Victime, il se sent incapable de régler pas lui-même ses problèmes, et part à la recherche de sauveteurs qui partagent sa croyance quant à son incapacité de régler ses problèmes par lui-même et sont prêts à les régler à sa place.

Quand l'endeuillé, pour une raison pour une autre, n'est pas en accord avec la solution retenue par le sauveteur, un retournement de situation peut se produire et l'endeuillé se met à persécuter le sauveteur. Parfois, le sauveteur impose ses solutions à l'endeuillé.

 

Dans cette phase, la perte est connue intellectuellement. Nous conservons une distance avec l'événement. Le processus de changement de notre représentation du monde demeure inchangé, nous demeurons dans notre attachement à la construction d'une réalité révolue.