Le sens du monde ?

Je ne l'ai pas trouvé.

D'autres que moi s'y sont essayés n'ont pas mieux réussi. Il semble courant d'admettre que le monde n'a pas de sens, d'un point de vue humain.

Je n'y peux rien, rien.

Cela fait parti des choses que je dois admettre. Irvin Yalom y consacre de nombreuses pages. Malgré sa culture plus vaste que la mienne, en ayant invité Jean-Paul Sartre, Albert Camus, et bien d'autres il conclut tout comme moi que le monde n'a pas de sens que je puisse découvrir.

En soi cela n'a rien de tragique, ce qui est tragique par contre c'est de vouloir s'entêter à trouver un sens caché.

Nous vivons sur une planète qui tourne autour d'une étoile, étoile parmi des milliards d'étoiles de notre galaxie, il y aurait des milliards de galaxies. Nous sommes 6 milliards sur la terre. Ces nombres me donnent le tournis. Dans 32 ans il y a 1 milliard de secondes, à la louche (1 009 843 200 secondes).

Cela me donne une idée de l'importance relative que je peux avoir dans l'univers, si l'univers a un dessein. Ce dessein existe peut- -être. Il n'est pas à ma portée.

Je peux me lamenter, rien ne changera.

 

Je peux faire quelque chose et peut-être je serai satisfait. Au moins j'aurai essayé.

Cela me rappelle une histoire attribue à Baden-Powell :

Deux grenouilles tombent dans un seau plein de lait. Une des grenouilles plus savante que l'autre s'écrie « ce n'est pas de l'eau normale, je n'y survivrai pas ». Elle se laisse couler et meurt. L'autre grenouille se contente de nager, nager, nager. Elle nage tellement que soudain elle sens quelque chose de dur sous ses pattes. Elle prend appui, saute hors du sceau. Elle avait fait du beurre.