La vie

La vie c'est la néguentropie. À partir d'éléments peu fiables, des molécules grosses et instables, un système ouvert fonctionne, il peut dans une certaine mesure se réparer, et se reproduire, c'est l'autopoïèse. Cela dure depuis un certain temps. Je suis émerveillé.

 

Un autre versant de la vie est son aspect, à mes yeux, étrange, par moment c'est angoissant.

Les faits existentiels et cruels de la vie

La nature est un grand mécanisme qui marche toujours et que le vouloir de l'individu ne saurait un instant entraver : elle broie tranquillement celui qui tombe dans ses engrenages ; être ou ne pas être, elle ne connaît pas d'autre châtiment ni d'autre récompense. (Critique de l'idée de sanction Jean-Marie Guyau , Revue philosophique de la France et de l'étranger, 1883 - I Sanction naturelle -   )

La réflexion peut atteindre « un point crucial, le point de jonction où mène inévitablement la prise de conscience. C'est le moment où l'être se tient devant l'abîme et décide comment affronter les faits existentiels et cruels de la vie : la mort, l'isolement, l'absence de fondement et de signification. Bien sûr, il n'y a aucune solution. On a seulement le choix entre plusieurs attitudes : se montrer «résolu», « engagé », faire front, accepter stoïquement, ou encore renoncer au rationnel et, dans la ferveur et le mystère, placer sa confiance dans la providence divine. »

Texte de Irvin D. Yalom : Le Bourreau de l'amour, qui fut sur la liste des best-sellers du New York Times en 1989, réédité chez Galaade Éditions dans la collection « Re-trouvailles » (2005)PP 289-290.