La souffrance

J'utilise à priori souffrance et douleur comme synonymes. J'ai regardé dans le TLF cela semble acceptable.

 

J'aurais tendance à distinguer deux grands types de douleurs :
- la douleur que je qualifierais de physique, comme la douleur d'une sciatique, la douleur de la névralgie du trijumeau, la douleur d'une brûlure, la douleur d'un coup de soleil,
- la douleur psychique que je lierais d'abord et avant tout à l'anxiété à l'angoisse.

La douleur physique

La douleur physique, me semble pouvoir dans une certaine mesure s'apprivoiser.

  • Soit par la pleine conscience:

Lorsque j'ai une crampe, si je médite sur ma crampe, si je l'accepte, si je rentre dedans en me détendant, ma crampe disparaît petit à petit et devient de moins en moins lourde, puis de plus en plus légère.

J'ai eu des témoignages direct d'un abaissement du niveau de la douleur par la méditation.

 

  • Soit par les médicaments:

J'ai eu une névralgie du trijumeau pendant près de 15 ans. À l'époque je ne méditais pas, je prenais du tegretol (six comprimés par jour). Je me souviens qu'en période de crise, j'avais peur, peur du déclenchement de la douleur, il y avait des pauses souvent de l'ordre d'une minute, puis une première douleur en pic, comme lorsqu'un dentiste malhabile touche un nerf en dévitalisant une dent, suivi d'un plateau a mi-intensité qui pouvait durer une trentaine de secondes avant que le cycle ne recommencent. Je me souviens d'avoir été épuisé.
De cette douleur, j'ai tiré des bénéfices : je savais grâce à son déclenchement, qu'un sentiment particulièrement vigoureux allait m'envahir. J'ai pu grâce à cette douleur, comprendre mieux ce qui se passait en moi, être plus à l'écoute de mes colères, et j'ai depuis compris que ces colères cachaient des sentiments liés à des besoins insatisfaits.
L'explication m'a été donné, après mon opération, par le professeur Yves KERAVEL, lorsqu'il m'a expliqué qu'il y avait une interaction, à la hauteur de l'insertion du nerf trijumeau, dans la boite crânienne, avec l'artère et la veine qui passent par là même trou. J'ai, en effet, bénéficié d'une opération réussie, au CHU de Créteil, par le professeur Kervadec (que lui et son équipe ont soient à jamais remerciés).

 

J'ai pu constater que les antalgiques sont souvent et fortement employés dans les soins paliatifs.

 

 

La souffrance psychique : l'anxiété.

L'anxiété me semble liée d'abord et avant tout l'attachement : l'anxiété c'est pour moi l'anticipation, la peur de la perte.