L'anxiété, l'angoisse

La mort

 <<la mort,  il s'agit de l'enjeu le plus évident et le plus facilement appréhendable. Nous existons aujourd'hui, mais un jour nous cesserons d'être. La mort viendra, et il n'existe aucune échappatoire. Il s'agit d'une vérité terrible, et nous y répondons par une terreur mortelle. Pour citer Spinoza, « chaque chose, en tant qu'elle est en soi, cherche à persister dans son être », et un conflit existentiel clé découle de cette tension entre la conscience de l'inéluctabilité de la mort et le désir de continuer à être.>> dans Thérapie existentielle page 16

La liberté

<< La liberté: cet enjeu ultime se révèle bien moins facilement appréhendable que la mort. Généralement, nous envisageons la liberté comme un concept en tout point positif Dans l'histoire de l'humanité, l'homme ne s'est-il pas toujours battu pour sa liberté ? Pourtant, la liberté, appréhendée dans cette perspective d'enjeu ultime, est inséparable de la terreur. Dans son acception existentielle, la liberté renvoie à l'absence de structure externe. Contrairement à notre expérience quotidienne, l'être humain ne pénètre (ni ne quitte) un univers bien structuré au dessein prédéfini. À l'opposé, l'individu est totalement responsable – en d'autres termes, est l'auteur – de son monde, de son projet de vie, de ses choix et de ses actions. Dans cette acception, la liberté prend une implication terrifiante, dans la mesure où elle signifie que le sol n'existe pas sous nos pieds, qu'il n'y a rien d'autre que du néant, un abysse. Ce conflit né de notre confrontation à cette absence de socle et notre désir de socle (et donc de structure) constitue une dynamique existentielle clé.>> dans Thérapie existentielle page 16

L'isolement

<<L'isolement fondamental: le troisième enjeu ultime est constitué par l'isolement, appréhendé non sur un plan inter-personnel ou intra-personnel (isolement de parties de nous-mêmes), mais sur le plan fondamental comme un isolement des êtres et du monde, qui sous-tend tous les autres. Peu importe à quel point nous nous sentons proche de l'autre, il demeure un fossé ultime et infranchissable : chacun de nous arrive seul en ce monde et doit le quitter tout aussi seul. Surgit dès lors un conflit existentiel entre cet isolement absolu et notre désir de contact, de protection, d'appartenance à un tout qui nous transcende.>> dans Thérapie existentielle pages 16 et 17

L'absence de sens

<<L'absence de sens: le quatrième enjeu ultime (ou quatrième des fondamentaux de l'existence) est constitué par l'absence de sens. Si nous devons mourir, si nous constituons notre propre monde, si chacun d'entre nous est finalement seul dans un univers indifférent, quel sens a la vie ? Pourquoi vivons-nous ? Comment vivre ? S'il n'existe aucun dessein prédéfini, chacun d'entre nous doit alors élaborer le sens de sa vie. Cependant, le sens que chacun donne à ses propres créations peut-il suffire à nous faire supporter la vie? Ce conflit dynamique existentiel découle du dilemme auquel fait face un être avide de sens parachuté dans un univers qui en est dépourvu.>> dans Thérapie existentielle page 17

Voir Daniel Goleman ; l'intelligence émotionnelle pages 104 à 111, et surtout page 108