la vie est étrange

Nous construisons au cours de notre vie un monde dans lequel nous arrivons à établir des liens de causalité qui semblent assez bien fonctionner. L'espèce humaine a réalisée une approche basée sur ce principe: tout effet a une cause, au moins. Cette approche semble généralisable à la grande majorité de nos perceptions.


Quand nous tombons sur une difficulté nous trouvons plus tard une manière de nous maintenir dans cette approche liée à la causalité, en changeant nos théories précédantes , en les élargissant. Parfois même en créant des hypothèses autovalidantes.


Mais il y a peut-être des fissures:

  • Dans nos théories il y a toujours des pourquoi auxquels nous ne savons pas répondre.
  • Pour quoi vivons nous ?
  • De même qu'il y a des axiomes (non démontrables) en mathématiques.
  • Nous savons même que pour valider une théorie, il est nécessaire de recourrir à une méta-théoie.

« Lorsqu'on ne sait pas la vérité d'une chose, écrit Pascal, il est bon qu'il y ait une erreur commune qui fixe l'esprit des hommes, comme, par exemple, la lune, à qui on attribue le changement des saisons, le progrès des maladies, etc. ; car la maladie principale de l'homme est la curiosité inquiète des choses qu'il ne peut savoir ; et il ne lui est pas si mauvais d'être dans l'erreur, que dans cette curiosité inutile. ».

 

Pensées de Pascal: « sur l'esprit et sur le style »

La réflexion peut atteindre«un point crucial,le point de jonction où mène inévitablementla prise de conscience.C'est le moment où l'être se tient devant l'abîme et décide comment affronter les faits existentiels et cruels de la vie :la mort, l'isolement, l'absence de fondement et de signification.

 

Bien sûr, il n'y a aucune solution.On a seulement le choix entre plusieurs attitudes :

se montrer «résolu», «engagé», faire front, accepter stoïquement,ou encore renoncer au rationnel et, dans la ferveur et le mystère, placer sa confiance dans la providence divine.» Irvin D. Yalom : Le Bourreau de l'amour

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